Comme Angers, faut-il miser sur un Bamba pour son équipe ?
Actif dès l'ouverture du mercato hivernal, le SCO n'a pas traîné pour se renforcer avec les arrivées de Kévin Bérigaud et des deux homonymes Abdoulaye et Jonathan Bamba. Alors, faut-il suivre le mouvement de cette Bamba-Mania ?
Abdoulaye Bamba : Si vous êtes assidu à ce blog, vous connaissez déjà ce nom, et ce prénom, Abdoulaye Bamba faisant partie des acteurs de la montée du DFCO en Ligue 1. C'est en Bourgogne qu'il a fourbi ses armes dans le monde professionnel, sur le flanc droit avant que la concurrence de Pape Paye ne l'envoie sur le gauche. Il y a donc travaillé sa polyvalence mais aussi, déjà, découvert la Ligue 1 lors de la saison 2011-12. Ses belles années dijonnaises lui ont même ouvert les portes de la sélection ivoirienne, Dussuyer lui offrant sa première cape le 20 mai 2016 en amical face à la Hongrie puis sa seconde, 2 semaines plus tard, face au Gabon.
Libre en mai 2016 et fort de ces expériences nationales et internationales, Abdoulaye compte, comme bon nombre de ses condisciples, trouver un point de chute en Angleterre... Malheureusement, le seul intérêt manifeste est celui du RC Strasbourg, promu en Ligue 2, pas vraiment la cible visée. S'entretenant dans l'attente avec la seconde équipe de la Juve, il ne refoulera pas les pelouses du deuxième échelon français et retrouvera même les couleurs de la Vieille Dame à Angers. Amené à suppléer Andreu, victime d'une rupture des ligaments croisés, Abdoulaye a tout de la bonne surprise, lui qui a vu son ascension faire une pause bien inattendue.
Jonathan Bamba : Nordin, Saint-Louis, Pierre-Gabriel, Kamaroko, Bamba, les blessures, récurrentes à Sainté, ont régulièrement amené Galtier à piocher dans son centre de formation. Celles de Corgnet, Cohade et Hamouma permettent ainsi à Jonathan d'intégrer pour la première fois le groupe pro' en vue des seizièmes de finale de Coupe de France à Tours en janvier 2015, pour un match qui se révélera épique (victoire 3-5 après prolongations, do you remember ?). S'il n'entre pas en jeu ce soir là, ce sera le cas quatre jours plus tard, remplaçant Mollo face au Paris SG. Il dispute ensuite le gros de ses matchs avec l'ASSE (7 sur 15) en août et septembre 2015, dans cette période trouble où les effectifs ne sont pas bouclés alors que la compétition bat son plein, qui plus est dans le Forez avec l'Europa League. L'apogée de sa jeune carrière se situe au 20 septembre 2015 lorsqu'il transperce la défense nantaise pour inscrire son premier but avec les professionnels.
Galtier commente alors : « Comme il va être mis en valeur, je vais le protéger. » Prémonitoire. La semaine suivante, il est fautif dès la 5ème minute de jeu sur l'ouverture du score niçoise (défaite finale 1-4), pris dans son dos par Koziello. Sorti dès la mi-temps pour Pajot, Galtier l'éloigne des projecteurs jusqu'en décembre, une nouvelle cascade de blessures (Beric, Bahebeck, Corgnet, Lemoine) l'amenant à l'aligner en Ligue 1 et Europa League.
Mais une fois que l'on a goûté à l'équipe 1, dur de retrouver le banc ou, pire, le CFA. Pour combler cet appétit, coach Jean-Luc Vasseur le convainc de rejoindre le Paris FC, dix-neuvième de Ligue 2 à mi-saison. S'il joue (14 apparitions / 13 titularisations) et assure y avoir gagné en maturité, ses 2 passes décisives délivrées ne suffisent pas à sauver le club de la relégation. Envoyé en Belgique cet été poursuivre son apprentissage, il tombe progressivement en disgrâce auprès de son staff, poteaux-carres.com pointant des lacunes tactiques et défensives du jeune feu-follet stéphanois. Après Saïd Benrahma l'hiver dernier, arrivé pour compenser le départ de Camara à Derby County, il faut croire que la cellule de recrutement angevine s'est de nouveau donnée comme mission de relancer un jeune espoir ! Stéphane Moulin n'avait, à l'époque, pas hésité à sortir Benrahma après 32 minutes pour ses manquements défensifs, Jonathan sait à quoi s'en tenir... Avec la CAN et la blessure de dernière minute de Saihi, il a eu l'opportunité de se montrer dès dimanche. Il a su la saisir, auteur de l'égalisation du SCO. De quoi susciter des espoirs...